Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Un carnivore comme les autres, une espèce sociale et territoriale, une répartition réduite à presque rien (0,5% de sa répartition originelle), le nombre local de loups n’augmente pas. « N’en faisons pas un mythe sacré… ni un diable » ).

Vrai. La majorité des prédateurs terrestres ne sont pas sociaux. Et la majorité des prédateurs sociaux, comme les dohls, les lycaons et les loups chez les canidés ou le lion parmi les félidés, ont des taux de réussite des attaques beaucoup plus importants que ceux des prédateurs non sociaux. Ensuite, le loup est dans nos « chaumières », avec Canis lupus familiaris, le chien, qui fait meute avec les humains. La domestication est un phénomène qui existe déjà il y a 35000 ans (voir la trace d’un canidé suivant l’empreinte de pas d’un enfant dans la grotte Chauvet). Ce n’est déjà pas si ordinaire.

Il faut donc être ignorant ou grossier pour considérer que l’un des rares animaux à être une figure symbolique, métaphorique et politique pour les humains, des Inuits, aux Nez-Percés[1] et à Gengis Khan[2] (donc un animal aussi déterminant, écologiquement et culturellement, avec une intelligence qui inspira un « fils du loup » -Gengis Khan- pour disposer d’un empire qui a été la plus grande construction politique de l’histoire), un animal qui inspira aussi la vénerie française (ce en quoi la chasse au loup était l’entraînement suprême à l’art de la guerre), un animal enfin présent sur tous les continents (excepté l’Océanie et l’Amérique du sud), serait un animal banal dans le règne du vivant et l’histoire des civilisations.

Enfin le loup, avec le lion, le tigre, la panthère (le jaguar ou le puma) et l’ours, est un des cinq grands prédateurs terrestres… comme l’homme ! Vous avez dit un animal ordinaire, vraiment ?

« Ne pas en faire un mythe sacré… ou un diable », c’est reconnaître simplement que certains loups, et/ou certaines meutes, posent aujourd’hui des problèmes à certaines activités, à certains endroits et à certaines personnes. Et si chacun se mettait enfin à travailler collectivement pour les résoudre, cas par cas, estive par estive, et en équipe, comme le loup sait si bien le faire, lui.. ?



[1]            Les Amérindiens, porte-parole du loup, Nicolas Barbier, 2014. La Billebaude, Maison de la chasse et de la nature, Ed. Glénat, p. 74-79.

[2]            Lire « Le Totem du loup » de Jiang Rong, Bourin Editeur 2007, 635 p..

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