Couverture Billebaude : La charmeuse de serpents (Détail) Rousseau Henri (dit le Douanier Rousseau), 197, France Huile sur toile, paris, musée d'Orsay

Couverture
La charmeuse de serpents (Détail)
Rousseau Henri
(dit le Douanier Rousseau), 197, France
Huile sur toile, paris, musée d’Orsay

Du saumon, de l’abeille et du loup : petit traité d’ingénierie écologique
Antoine Nochy et Jean-Jacques Blanchon (Association Houmbaba)

Pour raconter une forêt, il faudrait d’abord écouter ce qu’elle a à nous dire. Car si les hommes sont maîtres de l’espace, les arbres sont les maîtres du temps. Face à la détérioration des milieux naturels, la forêt demeure notre principal thermostat climatique.

Notre histoire commence il y a 7 millions d’années, sans doute en Afrique de l’Est, quand notre lignée – préhumains – se sépare de celle des singes – prégorilles et préchimpanzés –, à partir d’un ancêtre commun. Nous venons des arbres. « Comme un petit primate, un mauvais grimpeur déjà bipède, qui grimpait le long des troncs ou passait de branche en branche en s’agrippant avec ses membres supérieurs », peut-on lire dans La Plus Belle Histoire de l’homme¹. La forêt garde une capacité à se réinventer, car les arbres fonctionnent dans l’éternité. C’est aussi à partir de la forêt que pourrait se réinventer l’humanité.

¹ L’homme ne descend pas du singe. C’est un singe. Il y a une continuité entre nos ancêtres primates et nous-mêmes. Connue par l’étude des fossiles depuis plus d’un siècle, nous en avons la preuve aujourd’hui grâce à nos gènes. Et ce qui distingue notre espèce des autres, c’est notre langage. A. Langaney, J. Clottes, J. Guilaine, D. Simmonet et al., La Plus Belle Histoire de l’homme, Paris, Seuil, 1998.

Voir l’article «Du saumon, de l’abeille et du loup : petit traité d’ingénierie écologique » paru dans Billebaude n°5 – sur La forêt – Novembre 2014 , ci-dessous :

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