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1. Non, le loup n’est pas une espèce rare et menacée

Réponse Houmbaba : Ses effectifs sont à mettre en relation avec des changements profonds intervenus, en un siècle, dans les territoires et la société : rétablissement des forêts et des populations de grands ongulés, désertification des campagnes et urbanisation de la population, protection de l’espèce, création d’aires protégées…

S’il est de retour, il a aussi beaucoup reculé, comparé à sa répartition aux 18e et 19e siècles en France.

Un effectif de 250 loups (chiffre officiel en 2012/2013) le situe dans le critère reconnu au plan international par l’UICN, comme rare et menacé en France. Quoi qu’en progression constante depuis 20 ans, ce chiffre signifie toutefois que l’espèce reste rare sur le territoire français, et en Europe de l’Ouest.

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Le loup et le « principe de Don Quichotte » : « Ce qu’il(s) croit(ent) devient vrai et le vrai devient une fiction ».

Le loup et le « principe de Don Quichotte » :
« Ce qu’il(s) croit(ent) devient vrai et le vrai devient une fiction[1] ».

Notre série d’articles prolonge le décryptage du Monde « Dix vérités et contre-vérités sur le loup » (publié le 05 mars 2014) par Audrey Garric. J’étais tenté de demander un droit de réponse au Monde (mais que faire en 5 000 caractères, je vous le demande…) vu l’actualité de ces derniers mois et les déclarations de Madame la Ministre…

Quand partisans et opposants au loup continuent à s’opposer par brochures interposées[2], l’Association Houmbaba, « l’Esprit de la forêt », s’interroge. Face au constat que discours et positions des uns et des autres ne permettent pas de résoudre les problèmes aigüs de cohabitation avec l’élevage – c’est-à-dire les difficultés des éleveurs à faire du mouton, leur métier – et construisent l’image d’un « grand méchant loup » alors que les paysages (et leurs attributs écologiques) qui ont produit ce discours dans le passé n’existent plus, l’Association Houmbaba pose la question : et qui ce statu quo arrange-t-il, au fond ?

Quand 12 millions d’euros sont consacrés en 2012 par les autorités à sa « protection » et dans le même temps au tir « sacrificiel » autorisé, de loin, au hasard et au canon rayé, d’au moins 10 % de la population française officiellement « estimée ».

Une certitude, les uns et les autres s’accordent sur un point, ils parlent du même animal… Le « loup français », depuis qu’il est revenu en 1992 en provenance d’Italie. Plus exactement, depuis qu’une première meute a été observée dans le Parc national du Mercantour. Autre certitude, le loup  était déjà là, depuis longtemps !

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Analyse de «l’esprit de la forêt» sur la publication : Le loup, 10 vérités à rétablir

La publication en question :

Brochure distribué par JA, FNSEA, FNO et APCA

Brochure distribué par JA, FNSEA, FNO et APCA

Je signale au passage aux Chambres d’agriculture (APCA) sur leur portal Internet un double « lapsus » sur l’article suivant :  Téléchargez la plaquette « Loup : 10 vérités à rétablir » [Pdf – 12 pages] – Le lien affiche comme description du document PDF et de son info-bulle « Loup : 10 vérités à établir ». Confusant n’est-il pas !

I/ Le loup, 10 vérités à rétablir, brochure diffusée lors du dernier salon de l’agriculture (JA, FNSEA, FNO et APCA).

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6. Le loup, un problème pour la faune sauvage – Faux

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Oui, les loups mangent des chevreuils, non, il ne fait pas disparaître le gibier, les populations d’ongulés sauvages sont abondantes et ne sont pas la propriété des chasseurs, le mouflon, un animal exotique réintroduit par les chasseurs -1,5 millions de chevreuils,1 million de sangliers, 100 000 chamois et 30 000 isards).

En résumé : oui, le loup a besoin d’être protégé (Convention de Berne, protection en France, inscrit aux annexes II et IV de la Directive Habitats (92/43/CEE) au titre d’espèce prioritaire. Une population encore trop faible pour être viable).

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5. Le pâturage enrichit la biodiversité des montagnes –

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Le pastoralisme pas forcément synonyme d’entretien du paysage, les moutons n’ont jamais créé la moindre espèce, la flore et la faune des prairies existaient avant les moutons, le pâturage n’est pas toujours synonyme de biodiversité, écologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons).

Un des critères de l’UICN utilisé pour qualifier la biodiversité est la richesse des milieux ouverts, alors que les milieux les plus riches au monde sont les forêts tropicales. En France, un des « modèles » le plus mobilisé de diversité biologique est celui des milieux ouverts, où l’on rentre nécessairement en conflit avec le monde agricole, le « monde de l’herbe » par excellence avec une forme « d’obsession du défrichage ».

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4. Le loup, vrai problème de l’élevage – Faux

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Difficultés des éleveurs présentes avant le retour du loup, revenu de la filière ovine de montagne dépendant aux 2/3 de subventions, l’élevage ovin-viande en France, une filière en difficulté, le mouton résiste mieux dans l’arc alpin où le loup est installé, les aides importantes permettent le gardiennage des troupeaux , une espèce protégée ne peut servir de caution pour faire oublier les difficultés d’un filière, les pays voisins hébergent plus de loups et l’élevage ovin s’y porte mieux).

La France vacille sur ses valeurs, elle ne sait plus cuisiner le mouton, une viande qui « sent ». Il faut convoquer à nouveau le génie agricole et gastronomique français.

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3. Le loup, incompatible avec le pastoralisme – Faux

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Oui, la prédation sur certains troupeaux est une réalité… Mais la cohabitation est possible, le bétail tué est correctement indemnisé, le doute bénéficie à l’éleveur, les brebis meurent surtout d’autres causes, en 10 ans au maximum 0,6% du cheptel – sur 700 000 brebis- contre une mortalité hors loup de 3 à 7% pour les brebis, 10 à 15% pour les agneaux, 400 000 à 500 000 ovins de réforme envoyés à l’équarrissage).

Le taux de moutons tués et attribués au loup depuis 10 ans (0,6% du cheptel[1]), en augmentation constante, est au moins six fois plus élevé que celui observé dans deux Etats Nord-américains entre 1994 et 2004 avec une population de loups équivalentes à la nôtre à l’époque.

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2. Le loup, un nouveau venu – Faux

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Présent depuis 400 000 ans, pourchassé jusqu’à disparaître dans les années 1930, revenu naturellement dans les années 1990, une réinstallation plus lente que nature… Actuellement en phase de recolonisation, une répartition qui s’étend, ainsi que son effectif global, mais les populations locales n’augmentent pas ! Il serait donc absurde d’envisager une « régulation » de l’espèce).

Certes, il est présent depuis 400 000 ans[1] et même plus. Mais le loup est aussi un nouveau venu ! Il disparaît dans une France dévastée où 90 % de la population est rurale, et revient dans un pays avec 1,5 % d’agriculteurs. Il réapparaît dans un autre paysage biologique, démographique, économique et politique. Avec sa capacité d’adaptation, doué d’une innovation comportementale qui se révèle au niveau de l’individu, le loup est « facteur dépendant » dans ses comportements de son milieu. De ce point de vue, c’est  un nouveau venu.

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1. Le loup, un animal extraordinaire – Faux

Réponse Houmbaba : Faux

Cf. extrait parution – (Un carnivore comme les autres, une espèce sociale et territoriale, une répartition réduite à presque rien (0,5% de sa répartition originelle), le nombre local de loups n’augmente pas. « N’en faisons pas un mythe sacré… ni un diable » ).

Vrai. La majorité des prédateurs terrestres ne sont pas sociaux. Et la majorité des prédateurs sociaux, comme les dohls, les lycaons et les loups chez les canidés ou le lion parmi les félidés, ont des taux de réussite des attaques beaucoup plus importants que ceux des prédateurs non sociaux. Ensuite, le loup est dans nos « chaumières », avec Canis lupus familiaris, le chien, qui fait meute avec les humains. La domestication est un phénomène qui existe déjà il y a 35000 ans (voir la trace d’un canidé suivant l’empreinte de pas d’un enfant dans la grotte Chauvet). Ce n’est déjà pas si ordinaire.

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Analyse de «l’esprit de la forêt» sur la publication : Loup, pour en finir avec les contre vérités sur le pastoralisme et la chasse (10 associations)

La publication en question :

Loup, pour en finir avec les contre vérités sur le pastoralisme et la chasse

Loup, pour en finir avec les contre vérités sur le pastoralisme et la chasse

2/ Loup, pour en finir avec les contre vérités sur le pastoralisme et la chasse (10 associations : Animal Cross, ASPAS, FERUS, FNE, FRAPNA, GEML, LPO PACA, LPO Rhône-Alpes, SPA, SFEPM).

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